La nouvelle étude du World Economic Forum intitulée « The Future of Jobs Report 2023 » sur l’évolution des métiers vient de sortir. Avec plus de 800 entreprises et 11.3 millions de travailleurs interrogés dans pas moins de 27 industries issues de toutes les régions du monde, cette nouvelle édition fournit une analyse complète et inégalée sur les tendances de l’emploi et la manière dont les évolutions socio-économiques et technologiques vont influencer le travail dans les 5 prochaines années.
Ce rapport incontournable pour les dirigeants et la fonction RH donne les jalons aux entreprises pour anticiper et préparer les changements majeurs à venir en matière de compétences, d’emplois, de pratiques et de métiers. Cap sur le sujet.
Les 3 principaux facteurs qui transforment les compétences et les emplois
La technologie
D’après les résultats du rapport, plus de 85% des entreprises interrogées identifient l’adoption accrue de nouvelles technologies et l’élargissement de l’accès au numérique comme les tendances les plus susceptibles de transformer leur organisation. Si de nombreux individus y voient une menace pour leur emploi, l’étude se veut un poil plus optimiste.
En effet, bien que 43% des actions métier vont être automatisées en 2027 (contre 34% en 2022), les technologies devraient avoir un impact positif sur l’emploi au cours des 5 prochaines années. Ainsi, les entreprises qui sont amenées et seront amenées à supprimer des emplois à cause des technologies devront en créer de nouveaux. L’enquête précise d’ailleurs que toutes les technologies (agricoles, numériques…) vont créer des emplois hormis deux : les robots humanoïdes et les robots non humanoïdes.
Les chiffres à retenir 3% des métiers d’aujourd’hui vont changer d’ici à 2027 69 millions vont apparaître et 83 millions vont disparaître soit 14 millions de postes en moins (2% du total) |
L'intelligence artificielle
L’IA est-elle une menace pour les salariés ? Il semblerait que oui pour 25% des organisations. ChatGPT est le programme IA qui arrive en tête de liste avec 23% des interrogés. Ce scénario cauchemardesque est même devenu réalité au sein de l’entreprise indienne Dukaan. Son dirigeant, Suumith Saah a remplacé 90% des effectifs du service support par un chatbot.
Les métiers dont la demande connaît une baisse fulgurante du fait de l’automatisation sont les opérateurs de saisie de data et les employés de bureaux ou de guichetiers : secrétaires administratifs, employés de banque et assimilés, caissiers, comptables…
Néanmoins, une autre lecture plus optimiste est proposée par le rapport. 50% des entreprises s’attendent à ce que l’IA crée de l’emploi. Les métiers avec une croissance rapide sont ceux du Machine Learning et de l’IA. Par exemple, en 2023, les spécialistes des véhicules autonomes et électriques sont les plus demandés. Les experts en IA et en apprentissage automatique arrivent en deuxième position.
De même, les spécialistes du développement durable, les ingénieurs fintech et les analystes, notamment des affaires, de la sécurité de l’information et des données, ainsi que les datascientists, devraient chacun connaître un taux de croissance de plus de 30 %.
L’innovation qui donne envie d’aimer l’IA ! Une entreprise polonaise de jeux vidéo a créé un simulateur permettant aux utilisateurs de découvrir de manière interactive diverses professions. Concrètement, le joueur se glisse dans le métier de son choix pour en découvrir les facettes. De taxi à barista en passant par mécanicien, on peut tout tester ! |
L'urgence climatique et environnementale
Le changement climatique est l’un des enjeux les plus urgents de notre époque. Pour faire face à la crise climatique et s’y adapter, les entreprises doivent se transformer à tous les niveaux : production, organisation, croissance, investissement… Le rapport révèle que le changement climatique sera l’un des vecteurs le plus important de création nette d’emploi.
Les professionnels de la protection de l’environnement vont connaître une augmentation prévisionnelle estimée à 35 % au cours des 5 prochaines années pour répondre notamment aux efforts de décarbonisation et de transition verte.
Quelles sont les soft skills entreprise qui vont marquer la période 2023-2027 ?
Le rapport met en avant 3 soft skills majeures à acquérir pour s’adapter aux transformations en entreprise.
La capacité d'analyse
L’analyse est une compétence essentielle en entreprise. Elle permet de prendre des décisions éclairées et réfléchies en fonction de critères. Pour un leader, savoir prendre des initiatives va de pair avec la capacité d’analyse.
Elle est aussi indispensable dans la gestion des rapports humains. Un collaborateur et un manager qui savent identifier les sources de tensions, la nature d’un problème et les émotions des uns et des autres entretiendront des relations humaines saines et prendront de meilleures décisions. C’est également une soft skill clé de l’introspection et la connaissance de soi. Par exemple, un collaborateur capable d’auto-analyse saura poser des limites et exprimer ses ressentis, besoins et attentes. C’est ce que l’on appelle l’intelligence émotionnelle.
D’une manière générale, savoir analyser une situation, quelle qu’elle soit, est aindispensable à la résolution de problèmes et à la prise de décisions aussi bien à titre individuel que dans le cadre du travail en équipe.
la créativité
La créativité se définit comme la capacité à sortir du statu quo, de l’existant, pour imaginer et créer de nouveaux concepts, de nouvelles organisations, de nouvelles procédures et de nouveaux produits/services. C’est une soft skill indispensable pour relever les enjeux sociaux, environnementaux, technologiques et économiques actuels et futurs.
Au-delà d’être utile, c’est aussi stimulant pour les salariés. Développer leur créativité, apporter de nouvelles idées et concevoir de nouvelles pratiques activent le circuit cérébral de la récompense et renforcent le sentiment de confiance en soi. C’est vecteur de sens.
la créativité
Être un collaborateur agile c’est être capable d’adapter son comportement à la situation inédite vécue. C’est une compétence indispensable à avoir, car le changement fait partie du quotidien des entreprises.
Concrètement, un manager/salarié doit être en mesure de s’adapter à une nouvelle gouvernance, à de nouveaux process et outils, mais aussi à de nouveaux métiers et compétences. Aussi, un collaborateur doit savoir faire preuve de flexibilité dans son organisation. Une compétence humaine qui va de paire avec la résilience.
S’adapter dès maintenant à l’évolution du monde du travail grâce à la formation
Selon les résultats du rapport, 44% des salariés vont voir leurs principales compétences (compétences opérationnelles/métiers) évoluer sous l’effet des nouvelles technologies, de la digitalisation et l’arrivée de l’IA. Pour maintenir leur employabilité et s’adapter aux changements, les entreprises doivent préparer les collaborateurs en identifiant les besoins en formation à court, moyen et long terme. Et ce dès maintenant.
La priorité est donc au développement des compétences, à la formation des salariés, et en particulier au développement des soft skills. Le reskilling est l’approche pédagogique la plus adaptée. Ces actions de formation sont destinées à aider les collaborateurs à acquérir de nouvelles compétences afin de garder leur emploi ou en acquérir un nouveau.
Mais pour être réactive, il est vital que l’entreprise déploie une culture de l’apprentissage continue. Le partage d’expériences entre pairs, le micro learning ou les pratiques « test & learn » sont autant de façons d’ancrer les compétences dans le temps et de permettre aux collaborateurs de développer leur capacité d’apprendre à apprendre pour s’adapter et rebondir.
Chez MLS® My Learning Store, nous créons des parcours de formation sur mesure pour accompagner vos équipes à développer leurs soft skills. Pour en savoir plus, découvrez nos thématiques de formation soft skills.