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La communication non violente au travail : définition, bénéfices et exemples

communication non violente au travail

La communication non violente : de quoi parle-t-on ?

La communication non violente est un concept développé par le psychologue clinicien américain Marshall B. Rosenberg dans les années 1960. Inspirée des préceptes de Gandhi lors de sa lutte pour l’indépendance de l’Inde, la CNV encourage des interactions authentiques, empathiques et respectueuses d’autrui. En entreprise, cette technique de communication invite chacun à prendre le temps d’observer une situation, de s’écouter, et de faire preuve de bienveillance envers soi-même. C’est une condition essentielle pour pouvoir se connecter aux autres et entretenir des relations harmonieuses, respectueuses, apaisées et constructives.

En somme, la CNV part du principe que derrière toute communication violente, accusatoire et autoritaire se cachent des besoins insatisfaits. Ce qui explique que nous ayons tendance à utiliser des jugements moralisateurs dans notre communication (ex : tu es irrespectueux). Or, en échangeant de la sorte, nous érigeons un mur entre nous et notre interlocuteur. Ce dernier sera alors tenté de se défendre en nous attaquant en retour, réduisant les chances d’arranger les choses. Avec la CNV, l’objectif est de donner les clés aux collaborateurs et managers pour mieux comprendre et mieux exprimer leurs sentiments et besoins, et ceux des autres.

Quels sont les bénéfices de la communication non violente en entreprise ?

Une gestion proactive des différends et des conflits

En identifiant et en exprimant les émotions et les besoins sous-jacents, la CNV facilite une résolution pacifique des tensions. Au lieu d’alimenter les conflits, elle aide les salariés à trouver des compromis constructifs qui sont essentiels à une cohésion d’équipe durable.

Le renforcement de l’esprit d’équipe

Pratiquer la communication non violente de manière régulière crée un environnement où l’entraide, la cohésion et la solidarité sont renforcées. Parce qu’elle repose sur l’expression des sentiments et des besoins de manière bienveillante, la CNV permet aux employés et managers de prendre de la hauteur sur leur propre situation et d’adopter une vision non pas individuelle et autocentrée, mais collective en tenant compte de ce qui est bon pour l’équipe, la collaboration et la réussite du groupe.  

L’amélioration des relations de travail

La CNV encourage des interactions fondées sur la clarté, l’authenticité et l’empathie. En distinguant les faits des jugements, cette technique permet de désamorcer les malentendus et d’établir des relations reposant sur la coopération plutôt que la confrontation. Des ingrédients qui développent le sentiment de confiance entre collègues et managers.

Bon à savoir : bien s’entendre avec ses collègues est crucial pour l’épanouissement personnel de près de 90% des salariés (enquête HelloWork juillet 2024).

Soutenir le bien-être des collaborateurs

En pratiquant la CNV au quotidien, les salariés réduisent leurs tensions et le stress. Cela diminue les risques psychosociaux tels que l’épuisement, le burn out, et contribue à un climat de travail sain où chaque salarié peut exprimer ses émotions et besoins sans crainte d’être jugé. Les collaborateurs se sentent ainsi davantage écoutés et valorisés, deux vecteurs de motivation et d’engagement.

L’optimisation de la performance

En réduisant les tensions et les malentendus, la CNV permet d’augmenter l’efficacité des workflows. Les salariés sont en mesure de formuler des demandes claires et précises, ce qui réduit les pertes de temps et améliore la productivité collective.

Les 4 étapes à suivre pour une communication non violente EN ENTREPRISE réussie

La CNV repose sur les étapes suivantes : Observation, Sentiment, Besoin et Demande.

Observation

Pour éviter que notre interlocuteur se sente attaqué et qu’il se mette sur la défensive, la première étape consiste à observer la situation sans l’évaluer ni la juger. Pour ce faire, il est recommandé de recourir à une description objective, factuelle, concrète de la situation en utilisant des verbes comme « je vois », « j’observe », « j’entends », et d’éviter les généralisations telles que « jamais » ou « toujours ».

Sentiment

Pour éviter que notre interlocuteur se sente attaqué et qu’il se mette sur la défensive, la première étape consiste à observer la situation sans l’évaluer ni la juger. Pour ce faire, il est recommandé de recourir à une description objective, factuelle, concrète de la situation en utilisant des verbes comme « je vois », « j’observe », « j’entends », et d’éviter les généralisations telles que « jamais » ou « toujours ».

Besoin

Derrière chaque ressenti se cache un besoin insatisfait. Cette troisième étape invite à questionner son émotion : pourquoi suis-je inquiet ou agacé ? C’est en identifiant la cause que l’on peut la partager et faire une demande appropriée à son interlocuteur.

demande

La dernière étape consiste à formuler une demande claire. Celle-ci doit évidemment se faire avec respect. L’idée n’est pas d’imposer sa demande, mais plutôt de proposer à son interlocuteur de faire différemment la prochaine fois de façon à ce que la collaboration se passe pour le mieux.

Exemples d’application de la communication non violente en entreprise

Exemple 1 : Un manque de transparence dans la communication EN ENTREPRISE

Jugement : « Tu caches toujours des informations importantes ! »
Reformulation en CNV :

  • Observation (O) : « Lors de la dernière réunion, j’ai remarqué que certains éléments clés du projet, comme le budget alloué, n’ont pas été mentionnés. »
  • Sentiment (S) : « Je me sens préoccupé et parfois exclu. »
  • Besoin (B) : « Parce que j’ai besoin de clarté et de transparence pour bien comprendre les attentes. »
  • Demande (D) : « Pourrais-tu à l’avenir partager toutes les informations importantes lors des réunions, ou me les transmettre en complément si le temps manque ? »

Exemple 2 : Une critique mal formulée

Jugement : « Ton rapport est mal fait, il faut tout revoir ! »
Reformulation en CNV :

  • Observation (O) : « Dans ton rapport, j’ai remarqué que la partie sur l’analyse des concurrents est moins détaillée que celle sur les tendances du marché. »
  • Sentiment (S) : « Cela m’inquiète un peu. »
  • Besoin (B) : « Parce que j’ai besoin d’une analyse équilibrée pour pouvoir présenter le document en comité de direction. »
  • Demande (D) : « Serais-tu d’accord pour compléter cette section, ou m’indiquer si tu as manqué d’informations pour le faire ? »

Exemple 3 : Une mauvaise répartition des tâches dans une équipe

Jugement : « Je fais tout ici, et les autres ne fichent rien ! »
Reformulation en CNV :

  • Observation (O) : « Depuis deux semaines, j’ai pris en charge trois projets tandis que les autres membres de l’équipe n’ont qu’un ou deux projets. »
  • Sentiment (S) : « Je me sens fatigué et parfois frustré. »
  • Besoin (B) : « Parce que j’ai besoin d’équité dans la répartition des tâches pour travailler sereinement. »
  • Demande (D) : « Pourrions-nous organiser une réunion pour revoir la distribution des projets et en discuter ensemble ? »

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