Dans un contexte de transformations d’entreprise et d’obsolescence des savoir-faire, le développement des soft skills devient essentiel. Si les collaborateurs sont désireux de monter en compétences, force est de constater que dans les faits, les choses sont plus complexes.
En effet, 59% des actifs voient la formation professionnelle comme quelque chose de contraignant (infographie réalisée par Empowill sur les chiffres de la formation professionnelle en 2022). Une réalité à laquelle vous êtes probablement confronté au quotidien. Concrètement, quels sont les freins à la formation qui empêchent les salariés de s’engager dans le développement des soft skills ? Et comment les lever ?
Cap sur le sujet.
Frein n°1 : Le manque de temps, le principal frein à la formation soft skills
Le télétravail, la semaine de 4 jours et les horaires flexibles sont des initiatives de plus en plus mises en place au sein des entreprises pour améliorer l’équilibre vie privée/vie pro. Malheureusement, elles s’accompagnent aussi d’un manque de temps pour les collaborateurs. La charge de travail ne diminue pas et ces derniers doivent faire preuve d’une organisation rodée et millimétrée pour respecter leurs deadlines.
Dans ces conditions, comment trouver du temps pour se former aux soft skills ? Qui va s’occuper des dossiers en cours pendant leurs absences ? Il est évident que leurs journées sont déjà bien chargées et que malgré leur envie et votre volonté de faire monter les salariés en compétences humaines, ils n’ont pas d’autre choix que de renoncer à la formation.
Vous l’aurez donc compris : la seule manière de lever ce frein est d’agir sur la répartition de la charge du travail et l’organisation du travail. En première intention, pourquoi ne pas sensibiliser les managers et les salariés avec des méthodes comme la matrice d’Eisenhower qui permet de classer les tâches en fonction de leur degré d’urgence et d’importance ? Cela permettrait aux équipes de prendre conscience que certaines tâches peuvent attendre.
Ensuite, nous vous conseillons d’analyser la répartition de la charge de travail avec l’aide du manager. Vous pourriez, par exemple, constater un déséquilibre ou une charge de travail trop élevée pour tous les collaborateurs qui pourrait vous conduire à recruter (temporairement ou non) pour permettre à chacun de développer ses savoir-être.
Frein n°2 : les collaborateurs n’ont pas conscience des bénéfices de la formation soft skills
Il y a eu beaucoup de changements au sein du pôle commercial qui ont fragilisé la confiance de vos collaborateurs et la cohésion d’équipe ? Après le départ de votre directeur technique, vous avez recruté un nouveau leader et vous souhaitez l’accompagner pour asseoir sa légitimité et l’aider à construire une relation solide avec son équipe ?
Alors, ce sont des soft skills comme la communication, le leadership et la confiance que managers et salariés vont devoir développer pour améliorer leur bien-être et leur performance. Le problème : si de votre côté vous êtes convaincu qu’une formation soft skills est la solution, ce n’est pas le cas pour tous vos collaborateurs. Ils n’ont pas conscience des bénéfices individuels et collectifs que peut leur apporter l’apprentissage de savoir-être.
Comment faire pour lever le scepticisme des salariés ? En leur prouvant qu’ils ont tort avec des témoignages. Vos équipes ne sont certainement pas les premières à douter de l’efficacité des formations soft skills. Rapprochez-vous d’entreprises qui ont rencontré la même réticence de la part de leurs collaborateurs et qui, après avoir suivi un parcours de formation, sont convaincus des bénéfices à développer leurs soft skills. Invitez-les à témoigner et à partager leur retour d’expérience dans vos locaux.
Et s’il y a des volontaires au sein de votre entreprise prêts à suivre une formation soft skills, pourquoi ne pas les inscrire à un programme ? Les réfractaires seront témoins de leurs nouveaux comportements. Ce sera un argument pour les convaincre de développer leurs savoir-être !
Frein n°3 : le manque de motivation ou quand le sujet de la formation soft skills ne correspond pas aux besoins des collaborateurs
Il arrive parfois que les collaborateurs ne soient pas enthousiastes à l’idée de suivre une formation soft skills parce que le sujet n’est pas le bon. Autrement dit, il ne correspond pas à leurs besoins. Leur frein est donc légitime.
On trouve cette situation dans les entreprises qui n’écoutent pas suffisamment (ou pas bien) les employés. Les entretiens annuels et les données RH sont laconiques, les managers ne réalisent pas d’entretiens individuels réguliers, et aucun sondage sur le bien-être n’est organisé. Les sujets des formations soft skills sont donc décidés à partir de la seule appréciation et perception des managers et des RH. Ce qui peut conduire à des erreurs. Prenons un exemple.
Les collaborateurs font face à une hausse temporaire de l’activité avec une heure de travail supplémentaire par jour. Pour accompagner vos employés, vous décidez de leur proposer une formation dans le but de leur apprendre à organiser leur charge de travail en période de forte activité.
Or, le vrai problème se situe ailleurs : ils ont du mal à gérer leur stress et ne savent pas communiquer leurs difficultés et leurs besoins dans ce contexte de tension. Dans ce cas, c’est avant tout une formation pour apprendre à gérer leur stress et savoir communiquer dont ils ont besoin.
Cet exemple montre bien l’importance de toujours impliquer les salariés dans leur développement professionnel en les questionnant sur leurs besoins en compétences. C’est de cette façon que vous pourrez mettre en avant les bons bénéfices lorsque vous communiquerez auprès des équipes sur les formations soft skills.
Frein n°4 : le manque de précisions sur le contenu de la formation soft skills, un frein souvent oublié
En tant que chargé de formation ou responsable RH, c’est vous qui échangez avec les organismes de formation et qui choisissez le prestataire. Vous faites ensuite l’intermédiaire avec les collaborateurs et managers. Dans ce rôle, vous devez transmettre des informations précises sur le contenu de la formation soft skills.
Or, il arrive que les renseignements communiqués par l’organisme de formation soient exhaustifs. Alors, comment les salariés peuvent-ils se projeter ? Une formation est un engagement en temps et en énergie. Notre cerveau qui n’affectionne pas l’effort a besoin de projection et d’évaluer si le résultat final en vaut la peine avant de s’engager.
Conclusion ? Le programme de la formation soft skills doit être clair, précis et engageant. Tout comme vous, les futurs apprenants doivent être en mesure de savoir les comportements qu’ils vont développer, les techniques utilisées (cas pratiques, jeux de rôle, coaching, test…) et les résultats auxquels s’attendre à l’issue du parcours de formation.
Soyez donc aussi vigilant qu’exigeant envers les prestataires. Plus le contenu de la formation sera personnalisé et détaillé, plus vos collaborateurs seront en capacité de se projeter et donc de s’engager. Pour cette raison, les parcours de formations soft skills MLS® My Learning Store sont entièrement personnalisés. Pour en savoir plus, découvrez nos thématiques de formation soft skills.