L’expérience nous prouve que chaque crise a fait émerger des idées nouvelles et des évolutions significatives dans tous les marchés : McDonald’s est né en pleine dépression post-1929, en permettant de s’offrir un repas pour 25 cents. Airbus est né en pleine crise du transport aérien, marquant la fin de la « jet society ». Microsoft a démocratisé l’informatique au milieu des années 70’. Volkswagen a commercialisé une voiture 3 000 euros moins cher que le marché de l’époque.
Pour le marché de la formation, pourra-t-on aussi parler de révolution des pratiques ? Si l’année écoulée a fait sauter certaines barrières, les mentalités ne semblent pas encore partout prêtes aux changements de paradigmes qui s’annoncent.
Isolé et sur-connecté
L’isolement forcé des salariés a paradoxalement provoqué un boom de sur-connexion : seul devant notre écran, notre besoin d’interagir nous amène à rester connecté plus longtemps qu’avant, et nous avons pris de nouvelles habitudes sur ce plan.
En formation, les classes virtuelles ont permis aux équipes de « se retrouver » pendant le premier confinement ; aujourd’hui encore, ces formations en Visio contribuent à maintenir le lien et favorisent les partages d’expériences au sien d’équipes isolées les uns des autres.
Pour certaines générations, l’e-Learning et le « quand je veux, où je veux et au rythme que je choisi » apporte une réponse à un besoin d’autonomie, d’instantanéité, et à des attentes de flexibilité vis-à-vis de du travail. Pour les entreprises, ces formats d’apprentissages ont de nombreux avantages : réduction des coûts, déploiement rapide, pas de déplacement à prévoir …
Oui mais …
« Oui, mais … » on va attendre de pouvoir à nouveau faire ça en salle, on va attendre le printemps et la fin de l’épidémie, ce sera mieux si on fait ça « en vrai » ….
Dans certaines entreprises, malgré les avantages certains de ces modalités, on reste encore parfois accroché à « la bonne vieille formation en salle ». Le changement est un processus qui prend un certain temps 😉
Nouvelle réalité
Pourtant, il semble difficile aujourd’hui de revenir un jour en arrière. Évidemment, nous avons tous hâte de nous retrouver « en vrai ». Mais la nouvelle réalité est que le télétravail plusieurs jours par semaine sera amené à se poursuivre. Il devient la nouvelle norme, même si les mentalités en France ne semblent pas encore tout à fait prêtes à cela.
Dans ce contexte, le tout digital ne suffira évidemment pas : pour apprendre, nous avons besoin de nous confronter à des situations, d’échanger, de nous questionner et de partager. En formation, comme pour le reste, nous avons besoin d’« humain ». La formation ne peut donc se résumer à une seule modalité ; pourquoi s’enfermer dans du présentiel, du virtuel ou de l’e-Learning ?
(Re)penser la formation, c’est embrasser la nouvelle réalité du monde du travail et des attentes des salariés pour le développement de leurs compétences. Pour être attractive, la formation doit mixer les anciennes modalités d’apprentissage avec les nouvelles.
Un jour, quand cette période sera derrière nous, la formation sera un beau mix de méthodes synchrones et asynchrones : des sessions en salle, des capsules e-Learning, des sessions en classe virtuelle, des vidéos et des podcasts, des échanges individuels en Visio avec le formateur, … Et qui sait quoi d’autre encore ?
« La meilleure façon de prédire le futur est de le créer. » Abraham Lincoln
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