Connaissez-vous la glossophobie ?
Cette peur qui vous paralyse et vous provoque sueurs froides, nausées, maux de ventre, gorge nouée, bouche sèche, cœur qui s’emballe… dès que vous devez prendre la parole en public.
Ce n’est pas facile de gérer son trac quand des dizaines voire des centaines de paires d’yeux sont braquées sur vous et attendent que vous leur communiquiez avec aisance vos idées, vos projets ou vos convictions.
Rassurez-vous si vous êtes victime de glossophobie, vous n’êtes pas un cas isolé ! Près de 75 % de la population ressentiraient un degré plus ou moins élevé de peur à l’idée de prendre la parole devant un public. C’est une phobie extrêmement répandue.
Même l’immense chanteuse américaine Barbra Streisand a refusé pendant des années de chanter sur scène par peur d’oublier les paroles !
Mais bonne nouvelle, il est possible de venir à bout de ses appréhensions et de gagner en assurance !
Voici 5 clés pour vaincre votre peur lors de vos prises de parole en public.
Une intervention en public ne s’improvise pas, elle se prépare
Vous avez sûrement déjà entendu ce conseil, mais il reste la base de toute présentation orale réussie.
Vous devez impérativement avoir préparé votre intervention.
Mais préparer son intervention cela se traduit par plusieurs étapes :
- avoir bien entendu rédigé son intervention pour mettre au clair l’enchaînement de ses idées ;
- apprendre puis répéter son texte. Mais attention, cela ne signifie pas l’apprendre par cœur tel un écolier sa leçon. Vous devez avoir en tête une trame qu’il vous faudra ensuite adapter selon les réactions de votre auditoire ;
- vivre pleinement sa présentation, n’hésitez pas à y ajouter des anecdotes personnelles pour que votre public puisse s’identifier à vous.
- travaillez vos tics de langage pour supprimer les « euuuhhhhh » à rallonge ;
- préparez un support (intéressant !) à projeter si cela vous rassure ;
- venez en avance pour repérer la salle et s’assurer que tous les branchements informatiques sont correctement effectués.
Faire de son auditoire un allié
La plus grande représentation angoissante pour les glossophobes est d’imaginer tous ces yeux braqués sur eux, parfaitement malveillants, prêts à relever la moindre défaillance.
Pour se rassurer, rien de mieux que de se renseigner en amont sur son auditoire. De quels profils sera-t-il constitué ? Quelles sont ses attentes ? Comment adapter son langage à ses canaux de communication pour que le message soit le plus clair et le plus fluide possible ?
Parlez-leur comme ils souhaitent qu’on leur parle. Et non l’inverse. Vous saurez ainsi mettre rapidement votre public dans votre poche. Vous pourrez alors vous appuyer sereinement pour le reste de votre intervention sur des regards bienveillants qui sauront vous conforter et vous réconforter durant votre prise de parole.
Et pour complètement vous détendre, pourquoi ne pas partager avec votre auditoire votre stress ? Pour dédramatiser la situation, n’hésitez pas à évoquer votre peur de prendre la parole en public, voire d’en rire. Rappelez-vous qu’au moins 75 % des personnes présentes dans la salle seront admiratifs de votre courage d’avoir malgré tout osé franchir le pas …
Maîtrisez votre langage non verbal
Souvent une des parties les plus difficiles à maîtriser. Car en plus de la nécessité de se concentrer sur ses paroles, il faut en prime penser à ce que notre corps transmet comme image. Comment être convaincant dans ses propos si notre corps traduit un stress intense ?
Le corps influence l’esprit. Les deux se doivent donc d’être parfaitement alignés pour convaincre.
Pour y parvenir, il vous faut travailler :
- votre voix : c’est votre assise auditive qui traduira charisme et leadership. C’est elle en premier qui va captiver votre public.
- votre regard : le contact visuel est primordial. Ne passez surtout pas votre temps le nez dans vos notes. Votre regard doit circuler dans la salle de façon à ce que chaque personne se sente incluse dans votre champ de vision. Et si cet exercice vous semble compliqué au début, trouvez dans la foule une personne au regard bienveillant et faites comme si vous lui parliez.
- votre souffle : apprenez à respirer ! De grandes respirations vous permettront de vous détendre et offriront en même temps un court répit à votre public pour assimiler ce que vous venez de lui transmettre. N’ayez pas peur du silence ! Bien maîtrisé, il renforce au contraire votre présence scénique.
- vos mains : vous pouvez simplement les laisser le long de votre corps, ouvertes, paumes tournées vers l’assistance. Bien entendu, évitez de croiser les bras, de mettre les mains dans les poches ou bien derrière votre dos
Respectez-vous !
Oui, respectez-vous pour être à l’aise devant votre public ! Pour cela, ne soyez pas trop critique envers vous-même. Ne terminez pas votre intervention en vous excusant pour votre manque de clarté, vos hésitations ou votre impression de ne pas avoir assuré.
Combien de fois avez-vous eu la sensation d’avoir effectué une mauvaise prestation alors qu’au final vous avez reçu des félicitations de votre auditoire ?
Apprenez également à vous connaître pour ne pas vous mettre dans des situations trop inconfortables. Acceptez de progresser par étape. Ce n’est pas parce qu’il vous faut plus de temps que votre collègue pour parvenir à être parfaitement à l’aise dans l’animation orale que vous êtes mauvais.
Acceptez votre stress. Oui il est présent. Vous ne devez donc pas apprendre à le faire disparaître, mais plutôt à l’endiguer. Ce stress ne doit pas devenir un feu qui vous dévore, mais plutôt un feu contenu qui vous motive.
Progressez en vous formant… tout simplement
Vous souhaitez améliorer votre aisance à l’oral ? Avoir conscience de son stress et de sa peur de parler en public est le premier pas essentiel vers le progrès. Bravo, vous venez de vous engager grâce à cela sur la route de la réussite.
Devenir un orateur à la fois bon et convaincant ne s’improvise pas. Cela nécessite un réel travail. Chacun naît avec plus ou moins de facilités face à l’art oratoire, mais dans tous les cas, il est indispensable de se former.
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